jueves, 25 de noviembre de 2010

Pour la vie...

Pour la vie...


On est partis c'était fin juin
On s'est embrassés, serré la main
Un pour tous et tous pour un et puis chacun a pris son train

On avait tous aussi peur
On s'est juré la main sur le coeur qu'on se reverrait avant dix ans
On s'est revus et maintenant de temps en temps on s'invite
même si souvent on s'évite
On se dit "bien sûr je m'en souviens" mais on se rappelle de moins en moins
Ça ne nous a pas rendus amers, on sait bien qu'on ne peut rien y faire

C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie qui nous change et qui dérange
toutes nos grandes idées sur tout

C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie qui décide qui nous file des rides
au coin des yeux et du coeur

A quoi ça sert d'aller contre, on perd son temps
et quand on regarde nos montres tout à coup on comprend

Il y en a qui ont fait des enfants
Il y en a d'autres qui ont dit "j'attends"
On a tous aimé les femmes
On s'est tous trouvé du charme
On est tous devenus quelqu'un dans son quartier ou plus loin
Bien sûr on s'est perdus de vue mais on n'appelle pas ça perdu

On s'est traités de tous les noms
On s'est tombés dans les bras
On n'a pas osé dire non
On a dit "oui" quand il ne fallait pas
Ça ne nous a pas empêchés de continuer à s'aimer

Pour la vie, pour la vie,
Pour la vie qui nous change et qui dérange toutes nos petites idées sur tout

Pour la vie, pour la vie,
Pour la vie qui décide qui nous file des rides au coin des yeux et du coeur

Pas besoin de faire semblant, ça ne sert à rien:
chaque jour qui passe on apprend qu'on peut jouer sans être comédien

A quoi ça sert d'aller contre, ça ne sert à rien:
chaque jour qui passe on apprend qu'on suit tous le même chemin

Nathalie

Nathalie

La place Rouge était vide, devant moi marchait Nathalie,

il avait un joli nom, mon guide: Nathalie...

La place Rouge était blanche, la neige faisait un tapis
et je suivais par ce froid dimanche, Nathalie...

Elle parlait en phrases sobres de la révolution d'octobre
Je pensais déjà qu'après le tombeau de Lénine
on irait au café Pouchkine boire un chocolat...

La place Rouge était vide, je lui pris son bras, elle a souri
Il avait des cheveux blonds, mon guide, Nathalie... Nathalie

Dans sa chambre à l'université, une bande d'étudiants l'attendaitimpatiemment
On a ri, on a beaucoup parlé, ils voulaient tout savoir Nathalietraduisait

Moscou, les plaines d'Ukraine, et les Champs-Élysées
On a tout mélangé et on a chanté
et puis ils ont débouché en riant à l'avance du champagne de France
et on a dansé...

La, la la...

Et quand la chambre fut vide, tous les amis étaient partis
Je suis resté seul avec mon guide, Nathalie...

Plus question de phrases sobres
ni de révolution d'octobre, on n'en était plus là
Fini le tombeau de Lénine, le chocolat de chez Pouchkine
c'était loin déjà...

Que ma vie me semble vide, mais je sais qu'un jour à Paris
c'est moi qui lui servirai de guide, Nathalie... Nathalie